«Dans votre contexte ou le systeme de sante est en pi?te, ou le gouvernement s’endette a coups de milliards, et ou les contribuables quebecois demeurent des plus taxes en Amerique du Nord, c’est une proposition plutot ardu a defendre», croit l’auteur.
Renaud Brossard
Directeur Quebec, Federation canadienne des contribuables
Le ministre de l’Economie, Pierre Fitzgibbon, a excellent essayer de se Realiser rassurant, les contribuables ont raison d’avoir peur lorsqu’il cause de subventionner le retour du baseball.
Contrairement a ce qu’affirmeront les richissimes hommes d’affaires a l’origine du projet, i§a n’a rien d’un coup de circuit sur le plan economique. Pour les experts au domaine, il s’agit plutot d’un gaspillage enorme.
Lorsqu’ils paraissent sondes en la matii?re, 83 % des economistes repondent que des subventions aux stades d’equipes sportives des ligues majeures sont une chute d’argent pour nos contribuables.
Notre professeur Allen Sanderson, de l’Universite de Chicago, va i nouveau plus loin, affirmant que : « Si l’objectif est d’injecter de l’argent dans l’economie locale, ce pourrait etre plus efficace de le jeter par la porte d’un helicoptere que de l’investir dans un nouveau stade. »
Le premier probleme est que, lorsqu’ils font leurs calculs de retombees economiques, les promoteurs ont tendance a enfler un importance.
Prenons le sujet du tourisme par exemple. Mes calculs effectues Afin de estimer des retombees economiques d’un stade considerent que, si un voyageur franchit la porte d’entree du stade, chaque dollar qu’il depense tout a l’heure reste une consequence directe du fait qu’il y a 1 stade.
Ainsi, si un voyageur est a Montreal Afin de assister a une conference, mais qu’il decide d’aller voir un match de baseball un soir, l’equipe s’attribuerait le credit de chaque dollar qu’il a depense tout a l’heure.
Le sejour a l’hotel, chaque repas the league en ligne qu’il a mange, le billet d’avion, le billet de conference, etc., seraient consideres tel une consequence directe du fait qu’il a assiste a une partie au sein des calculs de retombees economiques et touristiques. Ca aide beaucoup a faire grossir nos chiffres. C’est aussi trompeur.
Une etude independante effectuee sur l’essor de Camden Yards, a Baltimore, a trouve que l’impact positif net du stade des Orioles etait d’environ trois millions de dollars par an. La aussi annee, des frais d’interets sur la dette associee a la construction du stade coutaient, a eux seuls, 14 millions de dollars par an.
Le second probleme est que nos retombees positives d’une equipe Afin de nos commerces locaux sont largement surestimees.
Si 1 stade moderne attire de nombreuses gens tout a l’heure des soirs de match, Il semble aussi concu afin que ses spectateurs depensent la majorite de leur argent entre ces cloisons.
Les infrastructures necessaires Afin de une equipe des ligues majeures de baseball seront fort couteuses. Les stades construits lors des dix dernieres annees ont coute entre 800 millions et 1,5 milliard de dollars chacun.
Pour nos rentabiliser, les equipes n’ont gui?re le choix d’inciter leurs clients a depenser le plus d’argent possible a l’interieur du stade. Le client ideal pour elles est celui qui se stationne au stade, achete le jersey au magasin officiel de l’equipe, regarde le match en personne et achete le repas et sa biere au sein des concessions qui y sont.
Dans les articles scientifiques documents sur le sujet, Il existe une quasi-unanimite sur le fait qu’il n’existe aucune preuve substantielle que ces subventions menent a des gains economiques.
Le troisieme probleme a soulever est celui du cout d’opportunite. L’argent que le gouvernement depenserait Afin de subventionner le retour du baseball est de l’argent qu’il ne peut jamais investir ailleurs.
Pour qu’il vaille la peine de risquer des centaines de millions de dollars de l’argent des contribuables dans un tel projet, il faudrait etre equipes pour montrer que des benefices seraient plus grands que si le gouvernement l’utilisait ailleurs.
Dans un contexte ou le systeme de sante reste en hurle, ou le gouvernement s’endette a coups de milliards, et ou les contribuables quebecois demeurent nos plus taxes en Amerique du Nord, c’est une proposition plutot ardu a defendre.
Que le gouvernement finance le retour du baseball n’est nullement une proposition gagnante pour les contribuables quebecois. C’est temps libre que Fitzgibbon mette son pied a terre et dise un non sans detour a l’utilisation de l’argent des impots des Quebecois et Quebecoises pour financer le sport professionnel.